D'après le livre de :
Raymond Vilhem et Bernard Molter
S'Kaasekritz : la croix des Kaas ou la famille Kaas, près du nouveau cimetière. Du haut de la côte elle veille sur la paroisse depuis 1865. Elle aurait été érigée à cet endroit par "toutes les âmes bien-pensantes du village", note M. Bergdoll dans son livre sur Diebling. Est-ce le sens de l'inscription illisible aujourd'hui ? D'après l'Abbé Beyer, ancien curé du lieu, on pouvait encore lire autrefois : "Si tu passes par là, souviens-toi, pieux chrètien, que le Christ est mort pour nous sur la croix." Cela ne nous apprend pas pourquoi elle a été plantée là, mais peu importe, elle fait signe au passant que Dieu l'aime.
La croix de Lenn, aux Pieds des marches qui conduisent à l'église. La date est encore lisible : 12 juin 1785. Le reste est effacé. On ne saura peut-être jamais, comme pour l'autre croix, pourquoi elle a été érigée là. L'essentiel nous est cependant donné et les initiales en majuscules du socle nous le rappellent : JHS : Jésus-Homme-Sauveur, c'est-à-dire : Jésus sauveur des Hommes. Et puis quelle pierre ! Quelle merveilleuse sculpture ! Nos ancêtres n'hésitaient pas à honorer comme il convient Celui qui n'était pas moins que la face visible du Père invisible. Un mot sur la Lenn. Ce mot de notre dialecte (à Neunkirch il y a égélement une Lenn), vient probablement, d'après l'Abbé Pax, prêtre de notre diocèse, originaire précisément de Neunkirch, de Linde ou Linnebom, le tilleul. Il se peut qu'il y ait eu autrefois à l'endroit qui est le parvis de l'église un ou plusieurs tilleuls, où les jeunes et les anciens se retrouvaient. En somme, l'agora du village. Tradition qui se poursuit encore de nos jours, sous d'autres formes.
A la sortie du village, vers Ippling, à l'ombre d'un bouquet de bouleaux encore jeunes. Merveilleuse sculpture de Marie-Madeleine de 1848, oeuvre probable de Nicolas Bartz, d'après Camille Wagner. Vêtue d'une ample robe, portant un vase de parfums pour l'embaumement, elle est à genoux devant son Seigneur et occupe tout l'espace du fût très évasé. Les statues de saint Jean et de la Vierge au pied de la croix on disparu. On lit sur le socle que ce calvaire a été érigé en l'honneur de Dieu par Hans et Catherine Nickes.(On parle de calvaire quand les statues de Jean et de Marie sont de part et d'autre du Christ ; dans tous les autres cas on a affaire à des croix).
A l'abri-bus vers Sarreguemines, croix de sainte Catherine élevée en l'honneur de Dieu par les époux Jacobus Salzmann et Anna Kihl le 23 juin 1812. On reconnaît la reine d'Alexandrie à la couronne et au manteau royal finement sculpté et surtout à la roue dentée qu'elle porte à ses pieds, que l'érosion a rendue pratiquement méconnaissable et que Raymonde Starck a réussi à identifier.
A la sortie du village, vers Hundling, sous deux tilleuls. Il manque à l'évidence le fût de la croix. Seule la partie haute, le croisillon, a été sauvée et placée sur un socle trop grand pour elle. Elle se trouvait à l'origine près de l'impasse de Lelling et avait été commanditée, comme celle de l'abri-bus, par la famille Salzmann, d'après le souvenir d'Elisabeth Mathis.
Le passant qui prend le temps de s'arrêter peut lire : O crux ave spes unica (Salut, o croix, notre unique espoir). Clin d'oeil vers le ciel. Le ciel que rappelle la tête d'ange sculptée au-dessus du Christ. Regardez de près, vous admirerez la sculpture du Christ ; ses pieds cloués sur le bois reposent sur un crâne.
La représentation sur le socle d'un ostensoir avec deux chandeliers indique qu'il s'agit d'une croix appelée du Saint-Sacrement, probablement du XVIIe siècle. Vous ne serez pas insensibles à l'usure du temps et aux traces de guerre... J'ai trouvé beaucoup de plaisir à regarder cette croix !
Dans la rue principale au n° 76, croix de 1860 érigée par Peter Greff et Katharina Bein. Les deux figures du fût représentent, comme cela se produit souvent, les commanditaires de la croix : sainte Catherine d'Alexandrie dont le symbole le plus usuel est à ses pieds : la roue dentée qui a été l'instrument de son supplice, et Pierre, l'apôtre reconnaissable aux clés qu'il tient en main, que Jésus plaça à la tête des douze.
Croix du Coeur de Jésus de 1836, contre l'église, à gauche du grand escalier. Sur le socle est sculpté en relief le coeur de Jésus, symbole de l'amour divin. D'où l'appellation des croix de ce type : croix de Sacré-Coeur. Sur le fût est représenté saint Sébastien ligoté à un arbre et transpercé de flèches.
Dans une propriété, en direction de Metzing, on peut voir une croix que René Wagner a dressée là, il y a près de cinquante ans, à son retour du service militaire en Algèrie. Elle se trouvait toute délabrée dans un de ses près au lieu-dit "Eck". d'où son nom "S'Kritz am Eck". Le socle, un beau bloc de grès rose, représente de façon originale la Trinité. Le Père tient en main le monde (je croyais d'abord voir une de ces grosses meules qui servaient autrefois à aiguiser les couteaux). Le Fils assis sur le bord de la tombe lève l'étendard de la victoire sur la mort, tandis que l'Esprit-Saint sous les traits de la colombe unit le Père et le Fils dans le feu de l'amour.
A l'entrée du village, venant de Metzing, on est surpris par la croix à trois panneaux sculptés qu'on appelle "Karstekritz". Elle a été érigée en l'honneur de Dieu par Joseph et Anne-Marie Wagner en 1878. Marie, la nouvelle Eve qui écrase le serpent, est au centre. A sa gauche, Joseph, et à sa droite, Anne.
S'Kritz bi da Schwemm. Alphose Wack me fait connaître cette croix, à la sortie du village, rue de la Forêt, en direction de Rouhling, dans un pré de la famille Blan-Heim. Comme il est beau, ce Christ. Regardez-le avec attention ; il a été planté là sous Napoléon Ier, en 1803, en l'honneur de Dieu par Pierre Wernet et Suzanne Fersing de "Catenburren".
La croix sur la route de Forbach a été érigée en souvenir d'une maladie (le choléra probablement) qui a sévi au village en 1855, d'après l'inscription qu'Oscar Lauer, le menuisier en retraite du village, a rendue tout à fait lisible. Deux médaillons sculptés en relief ornent la large fût galbé : la Vierge Marie avec le coeur transpercé par la croix trône au-dessus de nuages, elle est reçue au ciel, et saint Pierre, le patron de la paroisse, que l'on reconnaît à la clé qu'il tient en main.
Croix à l'entrée du village, venant de Diebling. La sculpture bien apparente du socle indique qu'il s'agit d'une croix du sacré-Coeur. on reconnaît bien Marie-Madeleine sur le fût. Les deux imposants calvaires de la rue du Grauberg sont également consacrés à Marie-Madeleine. Pourquoi tant de dévotion à cette sainte ? Le peuple chrétien a perçu spontanément que celle qi s'est si passionnément attachée au Seigneur est allée droit à l'éssentiel. L'essentiel n'est-il pas d'aimer ?
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